Parti communiste français - Section de Montlouis
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Pour la défense des lignes "Corail"
et du service public de transport ferroviaire

Pétition en bas de cette page



Le 2 août, en plein été, la SNCF annonce qu'elle va supprimer, à partir de décembre prochain, 71 trains sur les lignes Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse, Nantes-Lyon et Caen-Le Mans-Tours si les régions traversées n'acceptent pas de prendre à leurs charges les déficits.

Il est inacceptable qu'une entreprise publique se permette un tel chantage envers des élus du suffrage universel. Au nom de quel principe les régions devraient-elles financer les infrastructures qui les traversent ?

En interpellant ainsi les régions, la société nationale porte un coup au droit aux transports en cassant l'égalité de traitement des citoyens. Si vous résidez dans une région riche vous aurez des trains sinon rien. Est-ce cela une politique d'aménagement du territoire ?

Face à la mobilisation des élus, des usagers, des cheminots et de l'ensemble de leurs organisations syndicales,le Ministre des Transports assure aujourd'hui que les lignes ne seront pas fermées, mais il ne dit rien du nombre de trains qui seront maintenus, ni d'ailleurs sur la modernisation de ces lignes.

Le déficit des lignes transversales n'est pas inéluctable. Sur les autres lignes exploitées par la SNCF, là où le matériel a été modernisé et où l'état des voies permet des temps de trajet attractifs, les résultats sont en hausse partout. Le 20 juin dernier, dans une conférence de presse, la SNCF a qualifié " d'excellents " ses résultats commerciaux avec un nombre de voyageurs transportés en progression de 3,4% et un chiffre d'affaire en hausse 5,6%, supérieurs aux objectifs fixés en début d'année. Cette hausse du trafic est principalement due à une politique de petits prix et de promotion très active. Les résultats financiers actuels des lignes Corail n'ont donc rien de fatal.

Face à cette situation, l'urgence est d'abord à l'annulation pure et simple des mesures annoncées et à la mise en place rapide d'une table ronde (Etat, Région, syndicat, SNCF et usagers) pour trouver des solutions aux problèmes posés dans l'intérêt du plus grand nombre. Alors que nous entrons dans une société post-pétrolière, il est plus que jamais nécessaire de développer les transports collectifs qui assurent à chacun le droit de se déplacer. Cela passe obligatoirement par une démarchandisation de ce secteur, c'est-à-dire par une politique complètement différente de celle menée actuellement par le gouvernement de droite et la direction de la SNCF.

Le PCF demande donc l'ouverture à l'échelle du pays d'un grand débat national pour définir ensemble le service public dont notre peuple a besoin et des moyens à mettre en œuvre pour les financer. Ce débat doit donner la parole à chacune et chacun, c'est la condition de son efficacité.

Au-delà, le PCF propose une grande réforme des services publics en donnant de réels pouvoirs dans les conseils d'administration aux représentants de salariés, d'usagers et d'élus. Le crédit doit être sélectif et favoriser les investissements utiles.

Les services publics modernisés, démocratisés et élargis sont une condition incontournable pour la création d'une perspective de gauche.

 

Déclaration du groupe communiste de la région Centre

Sous prétexte de mauvaise rentabilité financière, la SNCF menace l'existence des lignes de trains "Corail" et sollicite les régions pour financer ces lignes. Dans le Centre sont concernées les relations Nantes-Lyon et Tours-Le Mans-Caen.

L'annonce de la suppression de nombreux trains, voire de la fermeture de certaines lignes, suscite une légitime émotion de la part des usagers, des élus locaux et régionaux et des organisations syndicales de cheminots.
De tels projets de la SNCF sont inacceptables.

Ces dessertes grandes lignes sont d'intérêt national, et sous la responsabilité de l'État, autorité organisatrice des transports ferroviaires nationaux. Celui-ci devrait donner à la SNCF les moyens nécessaires à l'accomplissement de sa mission de service public pour répondre aux besoins de transport de la population.

Cette mission ne peut être assurée que si la SNCF pratique la péréquation de l'ensemble des lignes bénéficiaires comme le TGV vers les autres lignes dont elle est responsable, au lieu de privilégier une logique marchande.

C'est pour masquer la responsabilité de l'État que la SNCF a baptisé récemment ces lignes TIR (Trains d'Intérêt Régional).

Les régions ont autorité pour les services régionaux de voyageurs et n'ont pas compétence à supporter un nouveau transfert de charges en prenant la responsabilité des lignes "Corail".
Cela irait à l'encontre d'une véritable politique cohérente d'aménagement équilibré et durable de tout le territoire national, tant en matière de sécurité et d'environnement, que d'efficacité économique et sociale.
Cela serait aussi faire porter au contribuable régional un poids financier du ressort du Budget de l'État.
Enfin cela risquerait de contribuer au démantèlement de la SNCF, déjà mise à mal par les directives européennes.

Les conseillers régionaux communistes du Centre sont, avec ceux des régions voisines, depuis des mois engagés dans l'action pour que l'État dégage les moyens financiers nécessaires à un service public de transport ferroviaire de qualité.

Les élus communistes dénoncent à nouveau une opération du gouvernement qui d'un côté veut se défausser du transport ferroviaire sur les collectivités territoriales, en menaçant de fermer des lignes, et de l'autre fait des discours sur la violence routière.

Ils appellent à refuser toute nouvelle dégradation du service public et à exiger du gouvernement qu'il donne à la SNCF les moyens d'assurer sa mission et de mettre au point une stratégie de reconquête des lignes classiques.
Orléans, le 9 août 2005

Les chiffres

Sur la ligne Caen-Le Mans-Tours, ce sont quotidiennement 45 trains qui circulent ; 4 Corail que la SNCF veut supprimer, 31 TER et 10 trains de fret.

Les coûts liés aux nuisances et à la pollution générées par les transports routiers sont de 88 € pour 1 000 Km contre 18 € par le Rail !

En 1998, la ligne Nantes-Lyon transportait 32 millions de tonnes le trafic fret.

D’après un calcul effectué par le conseil régional des Pays de la Loire, 3 279 usagers par semaine subiraient directement la suppression de la desserte Caen-Le Mans-Tours.

Lorsque les mesures annoncées par la SNCF seront mises en oeuvre :

- on passera sur l'axe Nantes-Lyon de 37 trains à 16 trains par semaines
- on passera sur l'axe Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse de 68 trains à 42 en été et 32 en hiver
- pire, tous les trains seront supprimés sur l'axe Caen-Le Mans-Tours

Sur les 3 lignes...

- Avant déc. 2004 : 137 trains par semaine
- Depuis déc. 2004 : 108 trains soit -21%
- A compter de déc. 2005 : seuls 48 trains maintenus

Au total en un an l'offre a diminué de 65%,
- dont l'axe Caen-Le Mans-Tours : -100%
- Nantes-Lyon : -56 %
- Quimper-Toulouse : -53 % en hiver / -40 % été

5 200 trains supprimés et 520 000 voyageurs à quai chaque année

 

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Nous refusons la diminution de l'offre ferroviaire CORAIL sur les lignes Nantes-Lyon, Caean-Le Mans-Tours et Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse

Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités en donnant les moyens financiers nécessaires à la SNCF pour accomplir sa mission de service public.

Citoyens, usagers, cheminots, élus, syndicalistes, militants associatifs, nous nous déclarons disponibles pour participer à une réflexion et à des actions utiles pour le maintien et le développement du service public ferroviaire
 
 

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